Le coran, le débat et les ennemis 1
Le coran, le débat et les ennemis
Le coran : livre sacré des musulmans, parole de Dieu révélée à son messager pendant vingt trois ans. Ce livre dans lequel Dieu nous montre comment faire pour le connaître, comment l'adorer, quels sont les principes de base pour vivre sur cette terre et pour réussir dans l'au-delà. Ce livre ne nous apprend pas la foi sous une forme philosophique mais, il est ouvert à tous les niveaux intellectuels. Il nous fait connaître Dieu en nous incitant à méditer sur sa création. Ce livre se base beaucoup sur le débat afin de réfuter les fausses idées.
Nous essaierons tout au long de cet article de voir l'intérêt du débat dans le coran et comment, les négateurs, désarmés face aux preuves irréfutables, utilisent la tyrannie, l'oppression et la sauvagerie pour sauver la face.
Nous allons nous baser sur les paroles du coran et la vie du prophète Mohammed paix et bénédiction de Dieu sur lui.
L'importance de la preuve :
Dieu nous montre à quel point il est important de prouver des affirmations. Ainsi dans sourate la Vache (Al-Baqara), verset 111 il dit : Réponds-leur : «Apportez-en la preuve, si vous êtes véridiques !»
Dans sourate des Fourmis (An-Naml), verset 64 : Dis-leur : «Produisez donc vos preuves, si vous êtes véridiques !»
Dieu exige à quiconque qui adore une autre divinité d'apporter ses preuves : [117] Quiconque invoque avec Dieu une autre divinité, sans détenir la preuve de son existence, aura à en rendre compte à son Seigneur. Dieu ne fera point prospérer les infidèles. Sourate des Croyants (Al-Mu’minûn)
Et le jour du jugement dernier, les preuves seront demandées à tous les associateurs : [74] Le Jour de leur comparution, Dieu leur dira : «Où sont les associés que vous prétendiez Me donner?» [75] Et Nous ferons sortir un témoin de chaque communauté, et leur dirons : «Apportez vos preuves !» C’est alors qu’ils comprendront que la Vérité n’appartient qu’à Dieu et qu’ils verront leurs illusions s’évanouir. Sourate du Récit (Al-Qasas)
Le coran utilise la logique dans les débats :
L'histoire de Moussa (Moïse) et du Pharaon est citée à différents endroits. On y trouve des dialogues intéressants à suivre.
Dans sourate Tâ-Hâ, nous trouvons cette séquence de scènes :
Dieu envoit Moïse et son frère Haroun (Aaron) avec des signes afin de convaincre Pharaon de la véracité de leur message : [42] Partez, toi et ton frère, munis de Nos signes ; et ne négligez pas de M’invoquer. [43] Allez trouver Pharaon dont l’impiété ne connaît plus de limites. [44] Parlez-lui un langage conciliant ! Peut-être sera-t-il amené à réfléchir ou à Me craindre.»
Les deux messagers ont peur du tyran et Dieu les rassure, en leur expliquant ce qu'il faut dire : [45] – «Seigneur, dirent Moïse et son frère, nous craignons qu’il ne se livre à quelques excès ou ne commette quelques brutalités à notre égard.» [46] – «Ne craignez rien, dit le Seigneur, Je serai avec vous pour voir et entendre. [47] Allez donc le voir et dites-lui : “Nous sommes deux envoyés de ton Seigneur. Laisse partir avec nous les fils d’Israël et cesse de les tourmenter. Nous t’apportons un signe de la part de ton Seigneur. Paix à ceux qui suivent le droit chemin ! [48] Il nous a été révélé que ceux qui refusent de croire et tournent le dos à la foi seront châtiés.”»
Tout de suite, la nouvelle scène apparaît avec Pharaon qui pose les questions et Moïse répond : [49] – «Qui donc est votre Seigneur, ô Moïse?», demanda Pharaon. [50] – «Notre Seigneur, répondit Moïse, est Celui qui a déterminé la nature propre de chaque créature et lui a montré la voie à suivre.» [51] – «Qu’en est-il alors des premières générations?», demanda Pharaon. [52] – «La connaissance de leur sort, dit Moïse, est inscrite dans un livre auprès de mon Seigneur qui n’est sujet ni à l’oubli ni à l’erreur, [53] qui a fait pour vous de la terre un berceau, y a tracé des chemins à votre intention, et qui fait tomber une eau du ciel.» Et c’est par cette eau que Nous faisons éclore des couples de plantes variées [54] en disant aux gens : «Mangez-en et faites paître vos troupeaux !» Il y a là des signes certains pour des gens doués d’intelligence. [55] Et c’est de la terre que Nous vous avons créés ; c’est à elle que Nous vous ferons retourner et c’est d’elle que Nous vous ferons à nouveau surgir.
Nous remarquons dans les versets ci-dessus comment Moïse utilise des événements courants pour expliquer à Pharaon qui est le Seigneur. Mais ce dernier s'entête : [56] Nous avons fait voir tous Nos signes à Pharaon, mais il les tint pour mensonges et refusa d’y croire.
Et il provoque le duel, Moïse relève le défi : [57] «Ô Moïse, dit-il, es-tu venu chez nous pour nous chasser, par ta magie, de notre pays? [58] Nous allons t’opposer une magie semblable. Fixe donc entre toi et nous un rendez-vous auquel ni toi ni nous ne manquerons, en un lieu convenable.» [59] – «Votre rendez-vous est fixé au jour de la fête, dit Moïse. Que les gens y soient rassemblés dans la matinée.»
Pharaon planifie pour obtenir la victoire et Moïse conseille à la partie adverse d'éviter les mensonges : [60] Pharaon se retira alors. Et après avoir mis au point ses artifices, il vint au rendez-vous. [61] «Malheur à vous, leur dit Moïse, ne forgez pas de mensonges sur le compte de Dieu, sinon Il vous anéantira, car c’est l’échec qui est le lot de tout imposteur.»
Les magiciens se concertent et rassemblent leurs artifices : [62] Les magiciens discutèrent de la stratégie à suivre, mais gardèrent leur concertation secrète ; [63] puis déclarèrent : «Ces deux individus sont sûrement des magiciens qui veulent, par leur magie, vous chasser de votre pays et réduire à néant votre doctrine exemplaire. [64] Rassemblez donc vos artifices ! Serrez les rangs ! Car sera heureux celui qui, en ce jour, triomphera !»
Les magiciens utilisent une magie tellement puissante que Moïse a peur, mais Dieu le rassure car le charlatan ne réussira jamais : [65] Et ils ajoutèrent : «Ô Moïse ! Est-ce toi qui jetteras ta magie ou serons-nous les premiers?» [66] – «Allez-y, vous, les premiers !», répondit Moïse. Et aussitôt il lui sembla que leurs cordes et leurs bâtons, sous l’effet de leur magie, rampaient réellement ! [67] Moïse en éprouva alors une crainte secrète. [68] «N’aie pas peur, lui dîmes-Nous, c’est toi qui triompheras ! [69] Jette le bâton qui est dans ta main droite ! Il dévorera leurs artifices, car leurs artifices ne sont que des tours de charlatan. Or, jamais le charlatan ne réussira, où qu’il soit !»
Les magiciens savent que Moïse n'est pas un charlatan car, en matière d'illusion, ils étaient les plus forts. Ils se prosternent devant Dieu et Pharaon menace et ment. Les magiciens patientent, leur foi est inébranlable : [70] Les magiciens se prosternèrent alors face au sol en disant : «Nous croyons au Seigneur d’Aaron et de Moïse !» [71] – «Quoi !, dit Pharaon. Vous vous êtes ralliés à Moïse sans prendre mon accord? C’est sans doute lui votre chef qui vous a enseigné la magie. Je vais vous faire couper les mains et les pieds en ordre croisé et vous faire crucifier sur des troncs de palmier. Et vous saurez alors qui de nous dispose du châtiment le plus sévère et le plus durable !» [72] – «Jamais, répliquèrent les magiciens, nous ne te préférerons à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes ni à Celui qui nous a créés. Prends donc la décision que tu veux prendre ! Tu ne peux décider que des choses de ce bas monde. [73] Oui, nous croyons en notre Seigneur, afin qu’Il nous pardonne nos erreurs ainsi que la pratique de la magie à laquelle tu nous as contraints, car Dieu est Meilleur et Éternel.» [74] En vérité, celui qui se présentera devant son Dieu chargé de crimes aura pour récompense la Géhenne, où il demeurera entre la vie et la mort. [75] Mais ceux qui se présenteront devant Lui en croyants et qui auront accompli des œuvres pies, ceux-là accèderont aux plus hauts rangs [76] des jardins d’Éden, sous lesquels coulent des rivières et où leur séjour sera éternel. Telle est la récompense réservée à ceux qui se seront purifiés de leurs péchés.
Pour voir le comportement des magiciens lorsqu'ils ont connu la vérité, veuillez consulter ceci.
Un article essaie de montrer pourquoi un arrogant comme Pharaon ne suit pas le chemin de la vérité même s'il l'a connu ici.